Afin de promouvoir la bonne santé et la vie du sol, j’ai pris le parti de minimiser le travail du sol.
Je ne pratique pas le labour afin de respecter l’ordre des différentes couches du sol. Il me semble important de ne pas bouleverser les différentes strates car chacune possède une structure et des auxiliaires qui lui sont propres. Je porte un soin particulier à ne pas laisser le sol nu et à lui apporter suffisamment de matière afin qu’il puisse se régénérer.
Les terres étaient historiquement des prairies pâturées. Il a donc été nécessaire d’aérer la terre afin de la rendre accessibles aux racines de nos plantes. J’ai ensuite implanté un mélange de plantes de différentes espèces aux propriétés complémentaires (appelé engrais vert) qui est ensuite détruit en début de saison puis incorporé afin de nourrir le sol.
Une attention particulière est portée au fait de ne pas appauvrir la terre. En effet, la culture conduit à exporter les plantes qui, en l’absence d’intervention, se seraient décomposées sur place afin de nourrir les plantes suivantes. Il est donc important de compenser cette déperdition par l’apport de matière organique externe comme le fumier, les différents types de compost…
Très intéressés par les pratiques biodynamiques, je suis en cours de réflexion pour appliquer ces principes à notre ferme. J’utilise déjà les extraits fermentés de plantes pour favoriser la vie bactérienne du sol.
Mon activité est fortement marquée par la saisonnalité.
L’ergonomie est un domaine sur lequel une réflexion profonde a été menée.
C’est un matériel électrique qui combine un porte-personne et un porte-outil. Je peux l’utiliser en toute saison pour le suivi des cultures. Sa polyvalence permet de l’utiliser de la préparation de la plantation jusqu’au transport des récoltes. Il permet de réaliser plusieurs tâches à la fois.
L’ergonomie du siège évite de se baisser et de se relever sans arrêt pour garder le bon rythme. Le travail se fait dans le calme du fait de la motorisation électrique.
Je suis également équipée d’outils manuels aux manches longs et légers afin de pouvoir travailler en gardant le dos droit et limiter les troubles musculo-squelettiques (ex : douleurs musculaires, tendinites…).
Concernant la transformation, l’aménagement du lieu dédié à cette activité a été pensée avec le concept de « marche en avant ». Le principe est de penser les espaces dans la progression du processus de production. Cela permet d’éviter les manutentions inutiles, d’optimiser l’espace et le temps dédié aux activités. C’est aussi une question d’hygiène.
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